Cauchemar.
Cauchemar, quand tu nous tiens, plus rien ne peut te détacher de nous.
Tu es invisible, inodore, inaudible, insaisissable.
Mais tu es là.
Quand es-tu entré en moi ?
Quand as-tu décidé de me faire mener un enfer ?
Qu’ai-je fais pour mériter ce cauchemar réel ?
Je vis un cauchemar à chaque pas que je fais, chaque inspiration, chaque mouvement.
Je me suis forcé à le vivre, je me suis forcé à subir.
Mais maintenant, que l’horloge du temps a sonné, je ne veux plus subir sans rien dire.
Je suis encore plus prisonnière qu’un oiseau en cage,
Plus emprisonné qu’un fou dans sa camisole de force.
Je suis une personne vivant dans une cage, où l’air disparaît petit à petit,
Où les murs se rétrécissent au fur et à mesure,
Où mes larmes sont devenues mon eau, mes minéraux, les traces de ma douleur.
Mon cauchemar, je peux le décrire.
C’est une personne, plusieurs mots.
Père. Géniteur. Enfoiré.
Je ne le considère plus comme le premier mot depuis mes 12 ans.
Je le considère comme le second mot depuis mes 13 ans.
Je le considère comme le dernier mot depuis mes 15 ans.
J’ai appris à distinguer tous les sentiments qui grouillaient en moi.
Le seul qui est ressorti pour le qualifié, c’est la HAINE.
Je ne peux pas aimer un être comme lui.
C’est une personne moyenâgeuse, qui est resté sur son statut d’enfant mal traité par la femme de son demi-frère. Il a perdu sa vie, on l’a obligé, tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour prouver quelque chose et non par plaisir. Il cache sa souffrance en la mettant sur les autres, moi en l’occurrence. Il sourit pour faire genre mais on sait tous.
Personnellement, ça ne m’atteint plus. Il vit dans le passé et au lieu de donner une vie bien à ses enfants, il se laisse aller dans la boucle temporelle de son adolescence.
Moi, je veux vivre, mais avec lui tout le temps présent, tout le temps à donner des ordres, à nous, me restreindre, je ne peux pas vivre.
J’ai tenté plusieurs fois de me suicider, j’ai avalé du mercurochrome, je me suis coupé les veines, j’ai tenté de m’étouffer. J’ai failli y arriver mais voilà quelque chose me retient ICI, sur Terre.
Et si j’allais le dire à quelqu’un, quelqu’un qui saurait m’aider, m’enlever de ce monde qui ne me convient pas. Un monde où je serais comprise du début à la fin, un monde où IL ne sera pas là. Ce petit gens du moyen-âge qui reste dans sa bulle rempli de problème.
Lui faire face ?
Déjà fait et franchement, je dois manquer de cran ou de soutient parce que ça ne termine jamais bien. Il faut dire aussi que je suis une fleur fragile, la moindre chose m’atteint. Moi, petite chose mal vivante dans ce monde de brute où je suis la seule à se demander pourquoi personne ne fait rien.
Les femmes de ce monde vivent mal, on les « aident » mais finalement, qu’est ce qui change pas grand-chose. Ce n’est pas les femmes qu’il faut encadrer mais les hommes, enfin ces animaux encore primaires qu’il faut changer. Leur éducation est à refaire, la manière dont leurs pères les ont élevés est dépassée.
J’ai cru entendre plusieurs fois, « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », je ne vois pas d’égalité dans les agissements de certains à l’égard de leur femmes, de leurs filles, de leurs tantes, de leurs nièces… De tous les membres féminins de leur famille.
Nous voilà dans un monde de chien ! Un monde où le monde « doit » être dirigé par des « hommes » qui n’améliorent en rien la situation actuelle, pensant qu’à se remplir les poches et en faisant des choses minimes pour donner l’illusion. Mais rien ne va.
Je n’ai marre de ce monde, de cette situation, de ma vie.
Et je suis là, je subis et assiste à la déchéance de ce monde qui n’allait pas si bien quand je suis arrivé en 1993, mais qui ne va toujours pas et encore moins bien maintenant, en 2011.
J’aimerais m’enfuir et révolutionner le monde, j’ai tant d’idées pour ce monde qui ressemble de plus en plus au Titanic. Mais d’un autre côté, j’ai envie de mourir juste pour pouvoir voir comment l’on voit le monde autre part.